Néant de Mickaël Parisi

MICKAËL PARISI

Néant

EDITIONS Auto-édité - PARU EN - 264 PAGES

Marlon est un jeune homme aux pensées suicidaires et anarchistes. Afin de quitter ce quotidien et ce monde qui ne lui convient pas, il ne trouve rien de mieux à faire que de rejoindre une organisation secrète lui permettant de se faire passer pour mort auprès de la société. Après avoir assisté à son propre enterrement, Marlon devra effectuer plusieurs tâches pour son organisation afin d'obtenir une somme d'argent suffisante pour recommencer une nouvelle vie ailleurs. Mais tout ne se passera pas comme prévu. Le seul espoir pour Marlon de s'en sortir semble être un détective privé sociopathe, alcoolique, obsédé sexuel et atteint de la maladie de Diogène. Comment Marlon va-t-il pouvoir s'en sortir sans laisser de plumes ? Néant est un livre nerveux, antisocial, violent et critique. Ecrit avant les attentats du 13 Novembre 2015, il relate les racines de la barbarie, ou comment des personnes innocentes se retrouvent embrigadées dans des organisations qui les poussent à commettre des attentats. Néant est une grosse claque dans la gueule du système.

Ma chronique :

Je n'ai vraiment pas pour habitude d'écrire une chronique négative sur un roman. N'étant pas une lectrice difficile, je lis beaucoup de genres confondus, pour tous types d'âge. Mais ici, je suis totalement passée à côté de cet ouvrage. La vie que mène Marlon a tout de banal, un boulot temps-plein, pas de petite amie, un minuscule appartement, une famille aimante et pas de véritable ami. Notre jeune homme veut changer, il déteste les humains et le système français dans lequel il vit. Il va donc s'engager dans une organisation qui mettra en scène sa mort pour qu'il recommence tout de zéro. Mais à quel prix? Le synopsis avait tout pour me plaire, donc étant intriguée je me suis lancée pour découvrir que notre héros est habité d'une telle haine, d'un dégoût profond pour... tout, même lui-même. Je n'ai pas réussi à le cerner, ni même à l'apprécier, je l'ai trouvé tellement vide, tellement peu ambitieux à se morfondre et à tout simplement ne rien faire pour embellir sa vie. Les autres personnages qu'il va rencontrer ne sont pas beaucoup mieux que lui. Soit ils sont complètement barrés ou soit tellement mystérieux qu'aucune confiance ne peut s'installer. Mais ce n'est pas tellement ces protagonistes qui m'ont gêné, c'est surtout l'écriture de l'auteur. Entre stéréotypes, haine, grossièreté et un respect inexistant pour la femme. Je suis plusieurs fois tombée des nues face à ces propos. Je peux comprendre qu'il s'agit d'un choix, d'un style pour dénoncer de façon crue des injustices, j'ai bien compris les messages véhiculés mais pourquoi utiliser sans cesse des injures de hautes volées? Pourquoi faire de grossiers amalgames parmi l'humanité et ne pas croire en la singularité des êtres, que non toutes le femmes ne sont pas des putes, ni les curés des pédophiles (et j'en passe). Le tout l'un de l'autre m'a complètement décroché du roman. L'intrigue ne m'a pas tellement conquise dû au fait qu'il y avait un mur entre Marlon et moi, que je grinçais des dents à chaque phrase. Je conçois que ce genre d'ouvrage peut plaire aux amateurs du genre noir et caustique car en aucun cas je n'ai dit qu'il était mauvais mais je ne suis pas du tout le public cible. De ce fait, il ne m'a pas plu. J'espère qu'il trouvera ses adhérents, car j'ai bien vu que l'auteur avait énormément de choses à dire à ses lecteurs, qu'il avait une envie de rébellion très forte envers le système (ce qui est totalement compréhensible) mais ce n'est pas avec les mots utilisés qu'il m'a convaincu, et surtout pas à travers la vie de Marlon. A vous de juger personnellement cet ouvrage car cet avis n'engage que moi, qui suit loin d'être une professionnelle et qui explique juste mon ressenti.