Pour mourir, il faut être vieux. Ou alors, gravement malade. On doit habiter dans un pays où c’est la guerre, très loin d’ici. Ici, on ne meurt pas en revenant de l’école. À neuf ans. Eve a neuf ans. Elle vacille entre ses sentiments naissants pour Thomas, son camarade de classe, et Emeline, son amie un peu trop présente. Un matin, Emeline ne vient pas à l’école. Elle viendra plus. Elle est morte samedi… Pour la classe, les élèves, l’institutrice, c’est un choc. Mais pour Eve, c’est pire. Elle se souvient des derniers mots qu’elle a dits à son amie vendredi soir. Des mots durs, ceux d’une petite fille en colère. Eve est rongée par le remord… Il faudra apprendre à continuer sans Emeline, à s’ouvrir aux autres, à se pardonner.
Ma chronique :
On ne se préoccupe que de jouer et de s'amuser quand on a neuf ans. Les problèmes sont composés de disputes de cours de récréation et de tâches ménagères à effectuer. Mais Eve va devoir, malgré son jeune âge, faire face à deux sujets qui ne devraient pas toucher des enfants si jeunes : la maladie et la mort. Comment y faire face? Comment trouver des réponses à ses questions? Comment se lever tous les matins quand on a une boule au ventre devant l'injustice de la vie? J'ai été frappée en plein cœur par ce court roman jeunesse qui est une vraie claque. On découvre Eve, une jeune fille posée, travailleuse, intelligente et créative. Elle ne fait pas de vagues dans sa classe, s'intègre facilement et ne cherche pas les ennuis. Mais face aux tragiques événements qui lui tombent dessus, elle perd tous ses repaires. On assiste à sa descente aux enfers, à son incompréhension face à la situation mais surtout, aux remords qui la ronge. Une histoire touchante et importante. Elle est abordée avec bienveillance pour aider les jeunes lecteurs qui viendraient chercher du réconfort lors de leur lecture. Je me suis attachée à Eve, mais également à Audrey, l'institutrice de notre héroïne, qui a la lourde tâche d'assister ses élèves face à la maladie et à la mort. Une magnifique histoire qui restera longtemps dans ma mémoire et que je vous invite à découvrir coûte que coûte !
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Merci pour ta réaction littéraire !