Fréquence Oregon de Loïc Le Pallec

LOIC LE PALLEC

Fréquence Oregon

EDITIONS Sarbacane (Exprim') - PARU EN 2018 - 250 PAGES

Un road-trip à la Mad Max, mené dans un éblouissant décor post-apocalyptique – et en arrière-plan, une puissante fable écologique. La Terre, dans quelques années… À l’abri d’un monde en proie au chaos, dans un luxueux complexe pour familles fortunées, Alta Luna s’ennuie entre une mère dépressive et un père débordé. Heureusement, il y a les amis : Jonas, un peintre bâti comme un gladiateur, et Gaspard, qui dispute d’interminables parties d’échecs avec le robot Seven. Un jour, un couple de jeunes déserteurs échouent sur les côtes de ce paradis – ils sont aussitôt emprisonnés. Alta Luna, Jonas et Gaspard décident d’organiser leur évasion, avant de s’envoler à bord d’un petit avion avec leurs protégés et Seven. Leur destination ? L’Oregon. Un mystérieux « capitaine Green » est, paraît-il, en train d’y bâtir un monde nouveau…

Ma chronique :

Après lecture du synopsis, je n’ai eu qu’une seule envie : découvrir ce nouveau roman de science-fiction ! Et pour une fois, les éditions Sarbacane n’ont pas su totalement me convaincre avec cet ouvrage… Alta Luna nous présente son quotidien au milieu d’un monde qui s’autodétruit avec des guerres entre nations. Elle vit dans une petite communauté de privilégiés, entourée de barrières qui les protègent, dans une maison dorée mais ce n’est pas ce qui la rend heureuse, que du contraire, elle rêve d’un futur meilleur et surtout ailleurs. Avec ses amis Jonas, Gaspard et Seven, ils se mettent à échafauder des plans, à rêver d’autres horizons jusqu’au jour où le leur est chamboulé par une apparition insoupçonnée… Je n’ai pas su totalement m’immerger dans cet univers, certes bien élaboré et expliqué, mais Alta Luna ne m’a pas transporté dans son monde... A travers ses mots et ses yeux, je n’ai pas senti le caractère de rébellion que j’aurai aimé lire, le courage et l’envie de changer, j’y ai plutôt vu un voyage sympathique, avec oui, des obstacles et des amis pour en venir à bout mais… Trop de vide restait derrière ces mots. L’écriture est pourtant prenante, mais l’intrigue trop plate au fil des pages, l’enthousiasme et l’action retombent en avançant. J’ai malheureusement découvert trop tôt des mystères qui courent du début à la fin et qui m’ont gâché l’effet de surprise mis en place. Peut-être que plus de chapitres, qui auraient permis plus d’élaboration auraient suffi pour me convaincre totalement mais ce ne fût hélas pas le cas cette fois-ci. Un ouvrage qui reste toutefois agréable à découvrir, avec des héros qui ne sont pas transcendants mais une idée de base très chouette à lire et découvrir, avec un nombre de pages peu élevés pour les lecteurs moins assidus et une belle plume !