Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

RAY BRADBURY

Fahrenheit 451

EDITIONS Folio SF - PARU EN 1995 - 213 PAGES

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé. 

Ma chronique :

J'ai dû lire ce roman pour mes cours de littérature. Je n'avais pas d'attentes particulières en le commençant, que des ouï-dire à son propos, ni négatif ni positif. Et pourtant, dès les premières pages, je me suis immergée dans cet ouvrage de science-fiction ! Le thème abordée m'a beaucoup interpellé : l'interdiction de s'instruire via la littérature, chaque bouquin est interdit et détruit, leur détention est proscrite. Une milice de pompiers est chargée de tous les brûler, ce qui est assez paradoxal quand on pense que, de nos jours, un pompier éteint les feux, il ne les déclenche pas... On ne peut donc se plonger dans le passé ni le futur, on ne peut s'évader à l'aide de l'écriture, découvrir maintes et maintes choses sur divers sujets, une liberté complètement muselée. L'univers est complet, décrit en détails au lecteur via l'écriture poétique de l'auteur, riche en vocabulaire varié et en belles tournures de phrases. Malgré quelques passages moins évidents pour la compréhension, la lecture m'a été agréable tout au long de l'ouvrage. Les protagonistes que l'on rencontre sont attachants même si, de prime abord, notre héros principal est lui, pas du tout attrayant... Montag est très froid, mal dans sa peau mais au fur et à mesure des pages, il s'ouvre et on comprend ses ressentis car lui-même essaie de trouver sa voie pour enfin savoir qui il est. D'autres protagonistes tel que Clarisse, personnage plus déjanté ou Faber, moins présent, m'ont beaucoup plu quand d'autres comme la femme de Montag et ses amis, m'ont complètement rebuté. J'ai donc globalement bien aimé ce classique de la littérature de science-fiction, je recommande ce livre aux amateurs du genre ainsi qu'aux novices qui pourraient être, comme moi, agréablement surpris ! Une chouette découverte futuriste qui reste gravée dans ma mémoire, malgré les années qui ont passé depuis !