3.14.2018

La longues marche des dindes de Kathleen Kaar




KATHLEEN KAAR
La longue marche des dindes
EDITIONS Ecole des loisirs (Médium) - PARU EN 1999 - 264 PAGES

Plus personne ne peut vous dire comment les bons élèves de cette école de campagne du Missouri ont occupé leurs vacances d'été 1860. Non. Le seul qui soit resté dans l'Histoire, c'est Simon Green, le cancre, celui qui avait quadruplé son CE1. Cette année-là, les dindes avaient pondu comme des lapins. Beaucoup trop. Valaient des clopinettes. Cette année-là, à Denver, à mille kilomètres d'ici, on bâtissait à tour de bras, et rien à se mettre sous la dent. Là-bas, ils étaient prêts à payer une dinde cinq dollars. C'est bien simple, Simon, à peine sorti de l'école, il a fait ses comptes. A emprunté toutes ses économies à l'institutrice. A acheté mille dindes. A embauché comme charretier Bidwell Peece, le plus grand ivrogne du pays devant l'Éternel. Et s'est juré de faire fortune à la fin de l'été. L'oncle Lucas lui a fourgué en héritage son chariot le plus pourri. Et vogue la galère ! Ils n'étaient pas nombreux, ceux qui auraient parié sur un attelage pareil : l'ex-ivrogne repenti, le cancre indécrottable et les mille dindes réclamant chacune ses cinq litres d'eau par jour. D'autant que, très vite, ils ont été rejoints par Jabeth, un esclave noir en cavale qui rêvait du pays de la liberté. Et comme si ça ne suffisait pas, des types à dos de chameau se sont mis à les poursuivre. Parole, à dos de chameau ! Avec des fusils partout. Et les Indiens Potawatomis et leur chef John Prairie d'hiver les ont arrêtés sur leur territoire sacré. Et il y a eu aussi la fille qui piquait sa crise de nerfs dans la prairie maudite, et la cavalerie qui n'avait pas cavalé depuis si longtemps qu'elle prétendait faire un carton sur les dindes, et... Enfin, de quoi créer des liens entre Simon, l'orphelin, Bidwell, le vieil ivrogne bon à rien, et Jabeth, l'esclave en fuite. Et faire d'eux des héros inoubliables. Au point de vous donner furieusement envie d'être cancre, dans le Missouri, en 1860.

Ma chronique :

Comment résister à un tel résumé? Je n'ai pas pu. Alors j'ai foncé tête la première dans cette aventure hors du commun qui vous donne le sourire, la patate même ! Simon Green est un jeune homme curieux, qui adore l'école, d'ailleurs c'est la quatrième fois qu'il fait son CE1... La matière, il la connaît, l'institutrice aussi, mais toutes les bonnes choses ont une fin et il va devoir prendre son envol vers la vie d'adulte... Simon est orphelin qui vit avec son oncle et sa tante et leurs trois garçons. Il n'y a pas vraiment sa place alors, contre toute attente, il va mettre sur pied sa propre affaire pour faire fortune ! Son défi est de taille : amener un millier de dindes jusqu'à Denver, à mille kilomètres de là, pour les vendre à un prix d'or car elles y sont prisées. Mais son chemin ne va pas être de tout repos, accompagné de Bidwell, un ex-ivrogne solitaire pour diriger ses mulets, ils vont rencontrer un esclave en cavale, une jeune fille à l'esprit dérangé et surtout être pris en chasse par des filous pour leur voler leur précieux convois ! Bref, toute une aventure à vivre aux côtés de héros atypiques, tous aussi attachants les uns que les autres et auprès desquels on a envie de rester éternellement ! J'ai adoré ces péripéties, l'écriture de l'auteure qui s'adresse à un public plus jeune avec des mots intelligents. On est emporté dans l'Amérique des années 1800, au milieu de l'état du Missouri avec ses grandes plaines, ses fermes et ses habitants d'un autre temps. Au milieu des calèches, on marche aux côtés de Simon et ses ambitions auxquels personne ne croit hormis lui. Une belle leçon de vie et de courage, afin de poursuivre ses rêves sans baisser les bras. Je pense que cet ouvrage est à mettre entre toutes les mains, son nombre de pages se lit très facilement car l'ouvrage est addictif, avec de l'action et du rebondissement. J'applaudis bien fort Kathleen Kaar pour son ouvrage, et je vous le recommande chaudement car franchement, vous n'avez vraiment pas envie de savoir ce que va devenir Simon Green et toutes ses dindes? Surtout si je vous dis que cette histoire est inspirée de faits réels? Aaah, je vous que vous hésitez, foncez !

5 commentaires:

  1. Eh bien, tu me rends curieuse ^^ Merci pour la découverte.

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  2. Comment ne pas en avoir envie après une telle chronique!?!

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  3. Bon suis pas fan des dindes, moi... Mais je me note ce roman :D

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    1. J'ai reconsidéré la question pour ma part, je les trouve sympathique après ce roman :D

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  4. Personnellement, je suis un peu phobique des oiseaux surtout si la taille d'une certaine taille. Autant dire que les dindes et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour. Par contre ce que tu dis sur ce roman m'intrigue pas mal.

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Merci pour ta réaction littéraire !