ELENA RIVER-SAND
Malaimées
EDITIONS Atramenta - PARU EN 2017 - 150 PAGES
Les relations de vies ordinaires, en apparences :
- relation mère-fille lorsqu’on a été soi-même une enfant malheureuse,
- relation amoureuse quand on ne sait pas s'aimer,
- relation incestueuse lorsque ne sait aimer que ses proches,
- relations où la jalousie est un ingrédient indispensable pour tenir la cohésion en mode barrée.
Un roman où tout va très vite parce que le temps est au changement, volontaire ou pas, aux révélations qui font mal.
Ce roman vous entraîne dans le monde cruel de l’acceptation de la vie telle qu’elle est : sans pitié.
Ma chronique :
Je dois être franche avec vous : ce roman m'a complètement dérouté. Je me suis jetée tête la première dedans, ne sachant pas à quoi m'attendre d'autre qu'un bon roman contemporain. Mais il est bien plus que cela... La vie que mène Cécile, mère divorcée d'une jeune adolescence, est toujours dans le "trop". Elle cherche sans arrêt à plaire, à retrouver une partie de sa jeunesse déjà derrière elle pour son plus grand malheur. Elle est même jalouse de sa propre fille qui elle, entre à peine dans une vie d'adulte, qui attrape des formes et bientôt, conquerra les cœurs. La meilleure amie de Cécile, Elisabeth, vit également une double vie en cachant son homosexualité derrière une famille modèle avec de beaux enfants et un mari parfait. C'est autour de ces deux personnages féminins que s'articulent également la vie de Germaine, fille de Cécile et l'ex-mari de cette dernière. En quoi ai-je été déroutée alors que ces histoires ont les caractéristiques pour me plaire? Car les protagonistes m'ont estomaqué de par leur défaut : de l'égoïsme, de l'inceste, des tromperies, des coups bas, et j'en passe. J'ai été déstabilisé par la cruauté des personnages et/ou par la passivité de certains face à cette cruauté... Mais lorsque l'auteure a eu la gentillesse de m'éclairer face à mon désarroi après lecture de son ouvrage, j'en ai été doublement choquée. Car ces histoires sont inspirées de faits réels, elles sont une leçon, une ouverture sur un monde que l'on nous cache, sur des êtres que l'on enferme et sur les conséquences de leurs actes dans leur entourage qui doivent vivre avec. La plume de l'auteure, piquante et juste, m'a beaucoup plu et le fil rouge de ces péripéties m'a tenu en haleine jusqu'à la fin. Mais je pense que je ne suis pas le public cible pour ce genre d'ouvrage, qu'il n'a pas su me toucher comme il aurait fallu. Je l'ai trouvé bon littérairement parlant, certes très dur au niveau du sujet, même si je n'ai pas été choquée au point d'arrêter de le lire mais choquée plutôt par ces faits qui sont réels, comme si j'ouvrais le journal pour en découvrir les horreurs du jour... Je continuerai à suivre l'auteure qui a un véritable talent mais sûrement avec un autre registre. Maintenant je vous invite quand même à découvrir ce roman si vous êtes intrigué, si vous avez le cœur accroché et surtout, si vous voulez ouvrir les yeux sur la dure réalité qui nous entoure. Un ouvrage que je ne saurai qualifié de bon ou mauvais, car le message qu'il véhicule avec ces sujets tabous n'a pas à être qualifier de bon ou mauvais. Il est surtout utile et laisse à réfléchir grandement.
Il m'avait aussi beaucoup perturbé quand je l'avais découvert et je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non. En tout cas il est déroutant.
RépondreSupprimerEUh... je suis connue pour mon p'tit coeur en mode guimauve : je ne vais pas m'y risquer !
RépondreSupprimerJe me trompe peut-être mais je ne pense pas que ce livre soit fait pour moi :/
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